Pêche au requin

En partenariat avec le Corsica-Groupe de recherche sur les requins de Méditerranée, nous organisons des sorties de pêche à visée scientifique ciblée sur le requin peau bleue (prionace glauca). L'objectif est la prise de mesures, le sexage, et le prélèvement d'un échantillon en vue d'analyses ADN avant de relâcher l'animal.

Plus d' information sur le "Programme Peau bleue" :
http://corsica-requins-de-mediterranee.org/signalements/programme-peau-bleue/
http://corsica-requins-de-mediterranee.org/2012/06/03/programme-peau-bleu/

La technique de pêche se déroule au mouillage au large. Comme pour la pêche au broumè, une trace est formée à l' aide d' appâts (en général des poissons gras) qui permet aux requins de remonter vers les lignes armées dans le courant.

Le requin peau bleue peut mesurer jusqu'à 4 mètres mais n'est pas classé parmi les espèces dangereuses. Par contre, en action de pêche, stimulé par le sang, la plus grande prudence est requise. En effet, ses machoires acérées et sa peau rugueuse peuvent affliger des blessures sévères. Ainsi ce type de sorties de pêche est reservé à des pêcheurs avertis et expérimentés. Le prélèvement ADN et la relache d'un gros spécimen sont des gestes techniques qui nécessitent de l' entrainement.

C'est le requin le plus commun de nos océans et le plus rapide d'entre eux (jusqu' à 80 km/h !). Cependant, comme tous les requins, le peau bleue est en voie d' extinction. Ces études permettront de mieux évaluer les stocks et mieux préserver cette ressource, qui, comme tous les maillons supérieurs d'une chaine alimentaire, joue un rôle prépondérant dans l' équilibre et la régulation de l' écosystème marin.

Comme pour toutes les espèces de requins, la pêche de loisir en no-kill du requin peau bleue doit devenir une règle. De plus, sa chair n'est pas prisée et parfois toxique. La dimunution des stocks est directement liée à la pêche industrielle, notamment pour alimenter le commerce des ailerons dont sont friands les pays asiatiques...