Marquage des poissons

Les campagnes de marquage de poissons consistent, sur une ou plusieurs espèces de poissons, à fixer un dispositif (totalement inoffensif) appelée "la marque" ou "tag", avant de remettre un poisson à l'eau. Sur cette marque figure un numéro et le nom de l'organisme organisateur. Le pêcheur qui appose le tag note le lieu et la date du marquage, la profondeur, ainsi que le poids et la taille du poisson. Par la suite, il est fondamental que toute personne recapturant cet individu transmette à l'organisme responsable de l'analyse des données les informations suivantes, sans quoi aucune étude scientifique ne peut être menée :

1. position géographique (si possible longitude/latitude GPS),
2. date, heure et nom du bateau,
3. numéro et type de la marque,
4. nom d'espèce, taille ou poids mesuré(e) ou estimé(e)
5. état du poisson et tout type d'information jugé utile (comme la température de l'eau, etc....)

- Pesée : le poisson doit être pesé non vidé. Pour les pélagiques, si la pesée est réalisée après éviscération, il est nécessaire de le préciser.

- Mesure : la taille d'un poisson se mesure généralement de la pointe de la tête à la fourche de la nageoire caudale (en position de nage).

(pour l'espadon, la mesure se fait à partir du mandibule inférieur)

Ces campagnes de marquages permettent de mieux connaître les migrations des espèces, mais aussi de suivre leur croissance et leur évolution, leur nombre et leur répartition. Il existe de nombreuses sortes de marques, adaptées chacune aux différentes espèces étudiées, ainsi qu'une taille minimale en fonction du tag utilisé. Le plus souvent, le tag est apposé en regard de la nageoire dorsale, et est particulièrement visible.
Deux campagnes de marquage sont actuellement en cours, la première concerne les thons rouges et est organisée par l'IFREMER. La seconde est de notre propre initiative et concerne essentiellement le denti, la seriole, le pagre, le mérou et l'espadon.

Dans le cadre d'un partenariat avec l'IFREMER via la FFPM, nous participons désormais à la campagne de marquage des thons rouges, espèce hautement menacée... Nous allons donc procéder au marquage des thons rouges que nous remettons à l'eau. Toute personne recapturant un thon rouge marqué est donc priée de transmettre les informations à l' IFREMER, soit directement à l'adresse électronique suivante : tagbft@ifremer.fr, soit par l' intermédiaire du secrétariat de la FFPM à Marseille.

Nous avons débuté notre propre campagne de marquage. Les espèces concernées par cette étude sont essentiellement la seriole, le denti, le pagre, le mérou et l'espadon. Nous allons essayer de généraliser ce type de démarches, car bien qu'elles se pratiquent déjà dans d'autres régions, les espèces fréquentant le bassin méditerranéen n'ont pas connu jusqu'à aujourd'hui des campagnes de marquage d'envergure... Il est donc important que toute personne capturant un poisson "tagué" prenne le temps de mesurer et de peser le poisson, et transmette ces informations. Actuellement les statistiques montrent que seulement 1 à 2% des tags posés sont un jour analysés...

Les informations sont à renvoyer à l'Association Bastia Offshore Fishing, soit :

- par mail : contact@bastia-offshore-fishing.com
- par courrier : Bastia Offshore Fishing Club, 8 Parc Impérial, 20600 Furiani
- par téléphone : 06.23.15.50.22 ou 06.13.96.22.81

Participation au marquage :
Le marquage d'un poisson nécessite de la méthode et une technique bien maîtrisée. Cela dit, c'est une procédure simple et à la portée de tous. Les tags que nous utilisons nécessitent une simple aiguille de marquage (qui sert d'applicateur) pour les mettre en place. Toutes les personnes voulant participer à cette campagne de marquage peuvent contacter l'Association. Nous vous transmettrons alors les détails de la procédure de marquage ainsi que quelques tags et une aiguille de marquage. Plus nous serons nombreux à fournir et récupérer des données, plus la zone géographique couverte sera grande et plus les conclusions seront fiables et exploitables.
Cette campagne permettra, par exemple, de déterminer pour les différentes espèces de fond (le denti) jusqu'à quelle profondeur ils peuvent survivre à la décompression, et ceci grâce à des données scientifiques qui seront incontestables et donneront de la crédibilité à la pratique du no-kill.